Un peu d'histoire: Dédicace de la cathédrale Saint-Rombaut

Source: District de Belgique - Pays-Bas

Cathédrale Saint-Rombaut, Malines

28 avril: fête de la dédicace de la cathédrale Saint-Rombaut de Malines

C'est lors de la réorganisation des structures ecclésiastiques dans les Pays-Bas de 1559-1561 que l'archidiocèse de Malines a été créé, aux dépens des diocèses de Cambrai et de Liège. Il fut immédiatement archevêché et métropolitain étant donnée l’importance politique qu’avait, à cette époque, la ville de Malines. Il avait alors pour suffragants Ypres, Bruges, Gand, Anvers, Bois-le-Duc et Ruremonde.

En 1821, la bulle Provida solersque réorganisa les diocèses allemands et dès lors la province ecclésiastique de Malines fut limitée aux diocèses de Namur, Tournai, Gand et Liège.

En 1827, une bulle papale donna pour suffragants à Malines : Liège, Namur, Tournai, Gand, Bruges, Amsterdam et Bois-le-Duc. Cependant, cette bulle n'a jamais été appliquée complètement et les sièges de Bruges, Amsterdam et Bois-le-Duc n'ont pas été créés. Finalement seul le diocèse de Bruges fut érigé en tant que suffragant de Malines en 1834. Lors du Premier concile œcuménique du Vatican (1869-1870), l'archevêque de Malines devient également le primat de Belgique, ce qui élève la cathédrale au rang de primatiale.  

En 1961, l'archidiocèse de Malines fut diminué : on recréa un diocèse d'Anvers, avec un territoire correspondant à celui de la province d'Anvers, moins Malines. Enfin, en 1967, le diocèse de Liège fut amputé du diocèse d'Hasselt. Les diocèses suffragants de Malines sont donc depuis 1967: Liège, Namur, Tournai, Gand, Bruges, Anvers et Hasselt.

La cathédrale et primatiale Saint-Rombaut de Malines (Mechelen) est style gothique brabançon, elle est édifiée entre les 13ème et 16ème siècles. Dédiée à Saint Rombaut, un moine-missionnaire irlandais, elle constitue avec la cathédrale Notre-Dame d'Anvers, le sommet de l'art gothique brabançon. Les travaux de construction de la cathédrale commencent au tout début du XIIIe siècle, mais ne sont pas achevés quand l'édifice est consacré le 28 avril 1312. Après l'incendie de la ville en 1342, le maître Jean d'Oisy dirige les réparations et la deuxième phase de construction jusqu'à sa mort en 1375. Ses successeurs achèvent l'édification des voûtes de la nef en 1437 et celles du chœur en 1451. La période suivante voit l'érection de la tour monumentale qui aurait dû atteindre la hauteur de 167 mètres mais son édification est arrêtée en 1520.

La messe de la Dédicace est particulièrement riche en pensées. Pour en comprendre le texte, nous devons faire en sorte d’avoir toujours sous les yeux la véritable consécration de l’église et de voir dans l’édifice de pierre l’épouse du Christ, l’Église. Chaque fois que nous célébrons la Dédicace (ce qui arrive quatre fois par an), c’est la fête de l’Église catholique que nous célébrons. La messe de la dédicace est une messe d’action de grâces pour les bienfaits et les bénédictions que nous procure la maison de Dieu, mais elle nous expose aussi dans son texte le riche symbolisme de la maison de Dieu.

La maison de Dieu, considérée en soi, est digne de la plus haute vénération. 

1 - Parce que Dieu y a établi sa demeure et parce qu’il l’a choisie comme le lieu où, par sa présence, il nous distribue ses grâces; parce que c’est le lieu où le Souverain Prêtre, Jésus-Christ, offre son sacrifice et où Dieu a établi le centre de la prière. 

2 - Elle est aussi l’image et le symbole de l’Église catholique ici-bas, de l’Épouse immaculée du Christ qui est descendue du ciel sur notre sombre terre, qui célèbre sans cesse de nouveau, au Saint-Sacrifice, ses noces avec son Divin Époux. Elle est vraiment l’image de l’âme chrétienne sanctifiée par le Baptême et l’Eucharistie.